Pages

mercredi 24 février 2010

Histoires d'oz

"Depuis des décennies, la France est dirigée par des politiciens sans envergure, sans ambition collective et sans vision d’avenir. Avec leur gueule de premiers de la classe sortis majors des grandes écoles d’administration ou de commerce, nos costards-cravates imbus d’eux-mêmes n’ont qu’une option à nous proposer.
Pour combler les déficits, il faut réduire les dépenses. Pour ne pas augmenter les impôts, il faut dégraisser le mammouth de la fonction publique. Pour conserver notre compétitivité internationale, il faut privatiser, bloquer les salaires, licencier et délocaliser. Quelles trouvailles ! "( sic)

N'oublions pas que nous sommes dans un pays qui n'a aucune politique à long terme et encore moins de projet de société. Tout se fait au jour le jour, si possible en divisant pour mieux accomplir sa tâche. Les discriminations de toutes sortes pullulent. C'est une société qui anéantit avec le sourire. D'ailleurs, les Français sont fort habitués à la fatalité et à la médiocrité, faisant confiance à la vieille France complètement sclérosée et à bout de souffle. C'est d'une autre société dont nous avons besoin, laquelle ne peut se construire sans l'implication de tous. Je ne parle pas de manifestations coup de poing, qui plaisent aux râleurs, contents de leur bonne action syndicale. Je parle d'une réforme de fond, que mai 68 n'a pas mené à terme. La crise n’est pas une cause du cri de colère de la rue, elle en est simplement le symptôme le plus visible, la marque de l’échec que chaque « Relance » contient en son sein… Il ne s’agit pas de revendiquer pour améliorer le quotidien ou pour faire retirer une loi, il s’agit de rendre possible un tournant, d’aménager le territoire comme foyer d’une refondation communautaire, repensant le politique et le culturel comme devant toujours primer sur l’économique et le social, multipliant les flux de pouvoirs afin d’échapper aux risques d’hégémonie…
En 1968, la jeunesse ouvrit la brèche à de nombreux changements sociaux et culturels, mais laissa le capitalisme colmater les fissures… Depuis, les appels d’aires, les trous, les fentes sont marginalisées et criminalisées : le système exige que l’on bouche tout… Aujourd’hui, il semble à nouveau possible de remettre du jeu, de souffler, d’expulser les rigidités utilitaristes : pouvoir NE PAS CHOISIR, pouvoir refuser les alternatives, pouvoir en CRÉER de nouvelles, voilà comment la liberté peut s’exprimer, sans fin.
Profanons le sacro-saint Travail et ses rites contractuels en touchant à tous les dispositifs de perpétuation des inégalités !
Nous n'avons fait que nous enfoncer dans la perte de tout bon sens et la restauration de la monarchie républicaine. Et on dit que les Français sont un peuple averti et réfléchi... Arrêtons de nous contenter de ramasser les miettes lancées par des criminels en cravate. Le libéralisme se mondialise. Déprogrammons-nous et agissons. Assez de subir. Réveillons-nous. Dénonçons et retrouvons la dignité qu'on nous enlève chaque jour. Raconter ses bobos ne sert à rien, à part contribuer à l'audimat de la télé politico-réalité.

MRCC

Aucun commentaire: