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samedi 23 janvier 2010

Micro-entreprise

Avec la crise, beaucoup de chômeurs ont profité de la création du statut d'auto-entrepreneur par la loi de modernisation de l'économie pour lancer leur petite entreprise ou micro-entreprise. Ce qui a fait exploser les demandes de micro-prêts par des emprunteurs sans garantie financière.
Sans parler de toutes les structures privées qui sous couvert de statut associatif, reçoivent subventions et autres primes à l'accompagnement des créateurs. Certaines vous abreuvent de ces noms de régimes, de leurs acronymes, des services rendus aux entreprises, aux régions, aux départements, aux communes reconnaissantes, de leurs innombrables partenaires, des prix obtenus (pour la qualité de leur site), de logos… Cette démarche très, voire exclusivement marketing, illustre assez bien un proverbe qui parle de culture et de confiture qu’on étale... Structures qui ne sont ni à l'écoute ni capables d'accompagner réellement vers la création. Il faut des compétences ou en tout cas les développer en matière de gestion économique, comptable, et social. Tout ce que ces trois mots clés impliquent. Ces structures chargées d'accompagner ne sont pas la hauteur, de certains créateurs qu'elles reçoivent. Sous couvert de l'empathie et du tutoiement, vous êtes piégés. Car leur mission sociale est d'être avant tout des contrôleurs sociaux, au service des Conseillers généraux, qui s'en remettent à elles. Bien des créateurs se découragent, car en faite d'aide et d'accompagnement, il se retrouve bien vite dans une situation inverse. Le demandeur créateur, devient le soutien de ces gens, et le financeur aussi, par sa seule présence obligatoire aux rendez vous fixer sous peine de se voir supprimer les minimas .L'aide à la création nécessite des moyens regroupés au sein d'une même structure. Au risque de dispersion des acteurs du microcrédit s’ajoutent la dispersion des partenaires du projet de création d'entreprise.
En l'absence de critères d'attribution encadrés, des dispositifs locaux ouvrent d'évidence la voie à toutes les magouilles clientélistes et népotistes.
A moins que l'on nationalise le marché de l'emploi, et qu'on en fasse un service public territorial centralisé sous la responsabilité des élus locaux, au lieu de créer, fusionner voire privatiser des agences et organismes dont les statuts obscurs n'ont d'autre utilité que de les garder d'être responsables devant le citoyen.
Des services municipaux de l'emploi et de l'initiative économique regroupant les outils publics, y compris le financement, ce serait presque imaginable dans un rêve français.
Sauf que la France dort sans rêver, et qu'elle se réveillera bientôt avec une méchante gueule de bois quand elle ouvrira les yeux sur la situation financière des collectivités territoriales.
Que les villes prêtent ?
Qui prête aux villes ?
Prenez 10 villes au hasard.
Relevez-y toutes les associations d'insertion, d'aide à l'emploi et à l'initiative économique.
Comparez leur conseil d'administration avec le conseil municipal et les listes des principaux mouvements politiques.
Corrélez leur subventionnement avec les rapprochements que vous aurez ainsi effectué.
Et on en reparle…

MRCC

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