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vendredi 7 mai 2010

Le grand emprunt, les innovateurs et Oseo | Les Cercles

Le grand emprunt, les innovateurs et Oseo | Les Cercles

mercredi 5 mai 2010

Worldometers

Worldometers

jeudi 1 avril 2010

J'accepte

Le système mis en place dans notre monde libre repose sur l'accord tacite d'une sorte de contrat passé avec chacun d'entre nous dont voici, dans les grandes lignes, le contenu.

Voici le contrat reconductible par tacite reconduction que vous signez chaque matin en vous réveillant simplement et ne faisant rien

Mes chers amis,

Peu importe nos croyances ou nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l'accord tacite d'une sorte de contrat passé avec chacun d'entre nous, dont voici dans les grandes lignes, le contenu :

1) J'accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants,
2) J'accepte d'être humilié ou exploité a condition qu'on me permette a mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,
3) J'accepte l'exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que le prise en charge de la société a ses limites,
4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients,
5) J'accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,
6) J'accepte qu'il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu'on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,
7) J'accepte que l'on fasse la guerre pour faire régner la paix. J'accepte qu'au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J'accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale,
8) J'accepte l'hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'une énergie coûteuse et polluante, et je suis d'accord pour empêcher toute tentative de substitution, s'il s'avérait que l'on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l'énergie, ce qui serait notre perte,
9) J'accepte que l'on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu'il s'agit d'un ennemi et nous encouragent à le tuer,
10) J'accepte que l'on divise l'opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l'impression de faire avancer le système. j'accepte d'ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu'elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,
11) J'accepte que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd'hui aux mains d'affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu'ils en feront,
12) J'accepte l'idée que le bonheur se résume au confort, l'amour au sexe, et la liberté à l'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,
13) J'accepte que la valeur d'une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu'on l'exclue du système si elle n'est plus assez productive,
14) J'accepte que l'on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l'éducation et de la santé des générations futures,
15) J'accepte que l'on mette au banc de la société les personnes agées dont l'expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l'univers) nous savons que l'expérience ne se partage ni ne se transmet,
16) J'accepte que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en occident. je sais qu'entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,
17) J'accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l'avenir de la vie et de la planète,
18) J'accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu'on me le signale explicitement. J'accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agroalimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale,
19) J'accepte que les banques internationales prêtent de l'argent aux pays souhaitant s'armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu'il vaut mieux financer les deux bords afin d'être sûr de gagner de l'argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s'ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,
20) J'accepte que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'occident dans les pays défavorisés. Considérant que c'est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu'on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l'homme et du citoyen, nous n'avons pas le droit de faire de l'ingérence,
21) J'accepte que les hommes politiques puissent être d'une honneteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d'ailleurs que c'est normal au vu des fortes pressions qu'ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,
22) J'accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l'agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,
23) J'accepte que le reste de la planète, c'est-à-dire quatre milliards d'individus, puisse penser différemment à condition qu'il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d'expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,
24) J'accepte l'idée qu'il n'existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d'une conscience et d'un langage, ce n'est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,
25) J'accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu'aujourd'hui tout ceci n'existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l'entendons sans cesse dans nos discours politiques,
26) J'accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l'explication du mystère de nos origines. Et j'accepte que la nature ait pu mettre des millions d'années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,
27) J'accepte la recherche du profit comme but suprême de l'Humanité, et l'accumulation des richesses comme l'accomplissement de la vie humaine,
28) J'accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J'accepte l'augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la nature. J'accepte l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c'est qu'ils sont utiles et sans danger,
29) J'accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu'elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,
30) j'accepte cette situation, et j'admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l'améliorer,
31) J'accepte d'être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux,
32) J'accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J'accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,
33) J'accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m'empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.

Fait par amitié sur la Terre.

Ils ont voté et puis après...

MRCC

mercredi 24 février 2010

Histoires d'oz

"Depuis des décennies, la France est dirigée par des politiciens sans envergure, sans ambition collective et sans vision d’avenir. Avec leur gueule de premiers de la classe sortis majors des grandes écoles d’administration ou de commerce, nos costards-cravates imbus d’eux-mêmes n’ont qu’une option à nous proposer.
Pour combler les déficits, il faut réduire les dépenses. Pour ne pas augmenter les impôts, il faut dégraisser le mammouth de la fonction publique. Pour conserver notre compétitivité internationale, il faut privatiser, bloquer les salaires, licencier et délocaliser. Quelles trouvailles ! "( sic)

N'oublions pas que nous sommes dans un pays qui n'a aucune politique à long terme et encore moins de projet de société. Tout se fait au jour le jour, si possible en divisant pour mieux accomplir sa tâche. Les discriminations de toutes sortes pullulent. C'est une société qui anéantit avec le sourire. D'ailleurs, les Français sont fort habitués à la fatalité et à la médiocrité, faisant confiance à la vieille France complètement sclérosée et à bout de souffle. C'est d'une autre société dont nous avons besoin, laquelle ne peut se construire sans l'implication de tous. Je ne parle pas de manifestations coup de poing, qui plaisent aux râleurs, contents de leur bonne action syndicale. Je parle d'une réforme de fond, que mai 68 n'a pas mené à terme. La crise n’est pas une cause du cri de colère de la rue, elle en est simplement le symptôme le plus visible, la marque de l’échec que chaque « Relance » contient en son sein… Il ne s’agit pas de revendiquer pour améliorer le quotidien ou pour faire retirer une loi, il s’agit de rendre possible un tournant, d’aménager le territoire comme foyer d’une refondation communautaire, repensant le politique et le culturel comme devant toujours primer sur l’économique et le social, multipliant les flux de pouvoirs afin d’échapper aux risques d’hégémonie…
En 1968, la jeunesse ouvrit la brèche à de nombreux changements sociaux et culturels, mais laissa le capitalisme colmater les fissures… Depuis, les appels d’aires, les trous, les fentes sont marginalisées et criminalisées : le système exige que l’on bouche tout… Aujourd’hui, il semble à nouveau possible de remettre du jeu, de souffler, d’expulser les rigidités utilitaristes : pouvoir NE PAS CHOISIR, pouvoir refuser les alternatives, pouvoir en CRÉER de nouvelles, voilà comment la liberté peut s’exprimer, sans fin.
Profanons le sacro-saint Travail et ses rites contractuels en touchant à tous les dispositifs de perpétuation des inégalités !
Nous n'avons fait que nous enfoncer dans la perte de tout bon sens et la restauration de la monarchie républicaine. Et on dit que les Français sont un peuple averti et réfléchi... Arrêtons de nous contenter de ramasser les miettes lancées par des criminels en cravate. Le libéralisme se mondialise. Déprogrammons-nous et agissons. Assez de subir. Réveillons-nous. Dénonçons et retrouvons la dignité qu'on nous enlève chaque jour. Raconter ses bobos ne sert à rien, à part contribuer à l'audimat de la télé politico-réalité.

MRCC

lundi 15 février 2010

Sous surveillance 2

Toujours sous le prétexte de la sécurité, les caméras de surveillance se multiplient dans la plupart des villes. Rien qu'en Grande-Bretagne, on compte plus de 4 millions de caméras de surveillance, installées dans les rues, les gares, le métro, devant les édifices publics ou les immeubles. A ces caméras s'ajoutent les appareils photo des radars automatiques sur les routes. Techniquement, rien n'empêche qu'ils soient utilisés pour une identification systématique de tous les véhicules.

L'identification des individus dans une foule est désormais possible en raccordant les caméras à des logiciels de reconnaissance des visages. Ces logiciels sont capables d'identifier simultanément de multiples visages dans une foule en les comparant avec des visages dont l'image est stockée dans une base de données. Ainsi, le processus de surveillance peut être entièrement automatisé, et donc systématisé.

Dans un premier temps, l'image des caméras sera comparée avec les visages des personnes fichées par la police: terroristes, criminels, malfaiteurs, mais aussi militants politiques ou syndicaux, journalistes, etc. Avec la généralisation des cartes d'identité biométriques, le visage de chaque personne sera enregistré numériquement dans une base de données. Dans un futur proche, le visage de chaque citoyen pourra être identifié par les caméras de surveillance et il sera possible de suivre entièrement le déplacement d'une personne donnée dans une ville (l'ordinateur passant automatiquement d'une caméra à l'autre afin de la garder toujours présente sur l'écran).

Une fonction encore plus dangereuse est actuellement intégrée dans les logiciels d'analyse des images.Depuis quelques années, aux États-Unis et en Europe, des centres de recherche travaillent à la mise au point de logiciels qui permettent d'identifier des "comportement suspects" d'individus dans une foule, et de transmettre automatiquement une alerte avec localisation aux policiers. Le logiciel permet de distinguer des personnes qui convergent et se rassemblent en un lieu, une personne qui dépose un objet à terre (qui peut donc potentiellement être une bombe), un rôdeur qui s'arrête et change de trajet continuellement au lieu de marcher régulièrement dans une direction précise, ou encore une personne dans un hall qui semblerait attendre à l'écart.

On peut imaginer les conséquences des alertes déclenchées par ce type de logiciel. Tous ceux qui ont un comportement un tant soit peu différent du "troupeau" risqueront d'être abattus par des policiers ayant l'ordre de tirer directement à la tête pour éviter tout risque d'attentat, comme ce fut le cas à Londres en Juillet 2005 (lorsque des policiers anti-terroristes à Londres avaient exécuté de 6 balles dans la tête un innocent identifié à tort comme terroriste potentiel).

On peut aussi imaginer les utilisations qui seront faites de ce logiciel dans les entreprises, pour épier et analyser les moindres faits et gestes des salariés.

Mrcc

mercredi 10 février 2010

Sous surveillance 1

Les dépenses effectuées avec une carte de crédit permettent de retracer nos déplacements, mais aussi de connaitre très précisément les produits achetés par une personne.

Pour optimiser la gestion des stocks et la comptabilité, les systèmes informatiques des magasins mémorisent de façon conjointe les numéros de carte et les codes-barre des produits achetés. Si par exemple le produit est un livre, le code barre permet de savoir QUEL livre, et ainsi de connaitre le profil culturel ou politique de l'acheteur.

L'association du code-barre et du numéro de carte de crédit signifie l'association automatique de produits identifiés avec des consommateurs identifiés.

MRCC

samedi 23 janvier 2010

Micro-entreprise

Avec la crise, beaucoup de chômeurs ont profité de la création du statut d'auto-entrepreneur par la loi de modernisation de l'économie pour lancer leur petite entreprise ou micro-entreprise. Ce qui a fait exploser les demandes de micro-prêts par des emprunteurs sans garantie financière.
Sans parler de toutes les structures privées qui sous couvert de statut associatif, reçoivent subventions et autres primes à l'accompagnement des créateurs. Certaines vous abreuvent de ces noms de régimes, de leurs acronymes, des services rendus aux entreprises, aux régions, aux départements, aux communes reconnaissantes, de leurs innombrables partenaires, des prix obtenus (pour la qualité de leur site), de logos… Cette démarche très, voire exclusivement marketing, illustre assez bien un proverbe qui parle de culture et de confiture qu’on étale... Structures qui ne sont ni à l'écoute ni capables d'accompagner réellement vers la création. Il faut des compétences ou en tout cas les développer en matière de gestion économique, comptable, et social. Tout ce que ces trois mots clés impliquent. Ces structures chargées d'accompagner ne sont pas la hauteur, de certains créateurs qu'elles reçoivent. Sous couvert de l'empathie et du tutoiement, vous êtes piégés. Car leur mission sociale est d'être avant tout des contrôleurs sociaux, au service des Conseillers généraux, qui s'en remettent à elles. Bien des créateurs se découragent, car en faite d'aide et d'accompagnement, il se retrouve bien vite dans une situation inverse. Le demandeur créateur, devient le soutien de ces gens, et le financeur aussi, par sa seule présence obligatoire aux rendez vous fixer sous peine de se voir supprimer les minimas .L'aide à la création nécessite des moyens regroupés au sein d'une même structure. Au risque de dispersion des acteurs du microcrédit s’ajoutent la dispersion des partenaires du projet de création d'entreprise.
En l'absence de critères d'attribution encadrés, des dispositifs locaux ouvrent d'évidence la voie à toutes les magouilles clientélistes et népotistes.
A moins que l'on nationalise le marché de l'emploi, et qu'on en fasse un service public territorial centralisé sous la responsabilité des élus locaux, au lieu de créer, fusionner voire privatiser des agences et organismes dont les statuts obscurs n'ont d'autre utilité que de les garder d'être responsables devant le citoyen.
Des services municipaux de l'emploi et de l'initiative économique regroupant les outils publics, y compris le financement, ce serait presque imaginable dans un rêve français.
Sauf que la France dort sans rêver, et qu'elle se réveillera bientôt avec une méchante gueule de bois quand elle ouvrira les yeux sur la situation financière des collectivités territoriales.
Que les villes prêtent ?
Qui prête aux villes ?
Prenez 10 villes au hasard.
Relevez-y toutes les associations d'insertion, d'aide à l'emploi et à l'initiative économique.
Comparez leur conseil d'administration avec le conseil municipal et les listes des principaux mouvements politiques.
Corrélez leur subventionnement avec les rapprochements que vous aurez ainsi effectué.
Et on en reparle…

MRCC

jeudi 13 août 2009

Réflexions

Au départ, la technologie avait été inventée pour libérer l'homme. Elle est aujourd'hui utilisée pour l'asservir et le contrôler. De même, l'économie était censée être au service des besoins humains, mais aujourd'hui, ce sont les humains qui sont au service de l'économie (et de ses bénéficiaires finaux).

Entièrement accaparée par ses activités économiques et par la production de marchandises, l'humanité est en train de revenir plusieurs siècles en arrière, lorsque tout son temps disponible était utilisé pour la survie, avant que la maîtrise de la matière ne permette de dégager du temps libre pour réfléchir, rêver, créer, et finalement faire progresser l'art, la science, ou la philosophie.

Tout ce qui fait l'essence de l'homme (et qui est censé le distinguer de l'animal) est en train de disparaître: sa capacité à réfléchir, à s'interroger sur son origine, sur l'univers et sur sa place dans cet univers, sur l'esprit, le sens de la vie, la mort ou le sacré.

La nature, l'avenir de la planète, la recherche de la connaissance et le bonheur des hommes, auront été sacrifiés à l'argent et à la marchandise, au profit d'une infime minorité des habitants de la planète.


MRCC

mercredi 5 août 2009

Fiction

La fin de la démocratie

Dans tous les pays occidentaux, la "sécurité" sert actuellement de prétexte à une augmentation de la répression, et à un recul sans précédent de la démocratie.

La fin de la démocratie, le renforcement de la répression, et l'instauration d'un état policier sont les compléments indispensables du libéralisme économique, afin de prévenir les réactions violentes (vols, pillages, émeutes...) qui seront inévitablement causées par la raréfaction des ressources et par la masse grandissante des pauvres et des exclus, aussi pour renforcer la soumission et la résignation de la population, et éviter une révolte contre le travail de sabotage et de "démolition sociale" mené par les gouvernements et les multinationales.

La soumission au nouvel ordre économique a été facilitée par un abrutissement préalable de la population grâce aux médias, par l'affaiblissement du sens critique grâce à la propagande et au conditionnement, par un mode de vie qui ne laisse ni temps ni énergie pour la réflexion, et enfin par l'attaque des énergies individuelles (laideur des environnements urbanisés, stress, pollution chimique et électromagnétique, alimentation frelatée, somnifères, tranquillisants, effets secondaires des médicaments).

Méthode "problème-réaction-solution"

On crée d'abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore: créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics ou du cote du travail.

Depuis une dizaine d'années, les médias ont introduit progressivement un mot et un concept qui n'existaient pas précédemment: la "dangerosité". Comme George Orwell l'avait prévu dans "1984", l'introduction de mots nouveaux ou la suppression de mots anciens dans le langage sont un puissant moyen de manipulation des esprits.

Plutôt que de parler tout simplement de "danger", les médias ont donc inventé (ou plutôt "relayé") ce concept de "dangerosité". L'idée est que même si quelque chose ou quelqu'un n'est pas réellement et objectivement dangereux, il pourrait l'être potentiellement. L'appréciation du danger potentiel étant d'ordre subjectif, tout innocent devient potentiellement coupable.

Une fois que les médias ont préparé le terrain et introduit ce nouveau concept, les gouvernements ont créé des nouvelles lois et des nouveaux délits basés sur des notions juridiques floues. On a ainsi créé des peines de prison pour la "mise en danger d'autrui". En vertu cette loi, une personne peut être emprisonnée même si elle n'a causé aucun dommage réel à autrui.

Grâce au prétexte du 11 Septembre, une étape supplémentaire a été franchie aux Etats-Unis, avec le principe des "arrestations préventives". En matière de terrorisme, vous pouvez désormais être emprisonné pour une durée illimitée (sans jugement et sans limite de délai pour votre jugement), si on pense que vous "pourriez" commettre un acte de terrorisme. Par exemple, posséder des livres sur l'écologie peut faire supposer que vous "pourriez" commettre des actes de terrorisme écologique. La notion d'acte terroriste peut être ainsi étendue à des faits qui n'ont rien à voir avec le terrorisme.

Cette dérive inquiétante du Droit consiste en la pénalisation des INTENTIONS et non des ACTES.
Elle est absolument contraire à l'état de droit, à la démocratie, et aux droits de l'homme les plus élémentaires. La pénalisation des actes ou des intentions est exactement ce qui différentie la démocratie du fascisme.


MRCC


sources :
"Le meilleur des Mondes" d'Aldous Huxley,
"Malheur aux vaincus" de Philippe Labarde et Bernard Maris
"L'horreur économique" de Viviane Forrester
George Orwell "1984".

jeudi 16 juillet 2009

Argent virtuel

Les marchés financiers constituent un système de création d'argent virtuel, de profit non-basé sur une création de richesses réelles. Grâce au jeu des marchés financiers (qui permet de transformer en bénéfices les oscillations des cours), les investisseurs avisés peuvent être déclarés plus riches, par une simple circulation d'électrons dans des ordinateurs. Cette création d'argent sans création de richesses économiques correspondantes est la définition même de la création artificielle de monnaie. Ce que la loi interdit aux faux-monnayeurs, et ce que l'orthodoxie économique libérale interdit aux états, est donc possible et légal pour un nombre restreint de bénéficiaires.

Il est évident que nous commençons à nous heurter aux limites écologiques de l'activité économique.

Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court-terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long-terme tels que la dégradation de l'environnement.

Les modèles économiques actuels sont également inaptes à estimer à sa juste valeur la "production" de la nature, indispensable à notre survie: production d'oxygène, fixation du gaz carbonique par les forêts et les océans, régulation de la température, protection contre les rayonnements solaires, recyclage chimique, répartition des pluies, production d'eau potable, production d'aliments, etc.
Si nos modèles économiques intégraient le coût réel de la destruction de la nature, de la pollution, des modifications climatiques, cela changerait radicalement notre estimation de ce qui est "rentable" et de ce qui ne l'est pas.

Pour satisfaire les exigences des marchés financiers, les entreprises doivent afficher une croissance annuelle des bénéfices d'au moins 20%. Pour la plupart des entreprises, une telle performance est impossible avec une croissance économique globale qui n'est que de 2 à 4%.

De plus, à cause leurs méthodes de gestion (downsizing, pression constante sur les salariés, recherche de la rentabilité immédiate, encouragement du conformisme et refus du risque…) les entreprises sont devenues incapables de créer la vraie valeur économique, qui naît de l'innovation, dont les matières premières sont l'intelligence, l'imagination, l'anticonformisme, et le temps.

Faute de créer des richesses sur un rythme de 20%, les entreprises doivent donc augmenter leurs profits en "aspirant" de la richesse supplémentaire qui est prélevée sur la nature et sur les autres acteurs économiques, c'est à dire au détriment du reste de la société et de la véritable richesse du monde.

Les entreprises prélèvent de la richesse sur les salariés par une réduction des salaires et des avantages sociaux, ou en exigeant une plus grande quantité de travail pour le même salaire, ou encore par les "restructurations" et les "délocalisations", c'est à dire en remplaçant les salariés occidentaux par des esclaves du Tiers-Monde. La misère dans laquelle sont plongés les chômeurs et les sans-abris est le résultat d'un transfert de richesse, selon le principe des vases communicants.

Les entreprises prélèvent aussi de la richesse sur leurs clients en augmentant les prix et en abaissant la qualité des produits et des services, ou bien sur leurs fournisseurs en exigeant des prix toujours plus bas, et en organisant la baisse des cours des matières premières minières ou agricoles.
Les entreprises prélèvent également de la richesse sur la nature et sur les populations qui ont été spoliées de leurs terres ou de leurs ressources, condamnés à rejoindre les bidonvilles et à devenir esclaves dans les "ateliers de la sueur" des multinationales.

Enfin, les entreprises prélèvent de la richesse sur les états, c'est à dire sur les contribuables, en obtenant toujours davantage de subventions injustifiées et d'exonérations de cotisations sociales ou d'impôts, tout cela grâce au "lobbying" et au contrôle des partis politiques par des organisations et réseaux occultes qui transforment les gouvernements en serviteurs d'intérêts particuliers au lieu de l'intérêt général.

Les entreprises prétendent "créer des richesses". En réalité, leurs profits ne sont qu'un tour de passe-passe, réalisé en oubliant de comptabiliser le coût des destructions, de la pollution et du malheur humain qui auront été nécessaires pour permettre les "profits". Pour les entreprises, tous ces coûts ont une valeur nulle. Une autre erreur délibérée est la sous-estimation du coût réel des ressources naturelles utilisées. Si tous ces coûts étaient pris en compte, il y aurait un chiffre astronomiquement négatif dans la colonne "profit" des entreprises. En vérité, les entreprises devraient être rebaptisées "centre d'esclavage et de nuisance"...

Mais à long-terme, un capitalisme qui ne respecte pas l'homme et l'environnement se condamne lui-même. Comme un virus ou un cancer, le capitalisme-vampire est en train de tuer son support, la Terre, son écosystème, et ses habitants.

"Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe de s'implanter où il veut, le temps qu'il veut, pour produire ce qu'il veut, en s'approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales."
Percy Barnevick, PDG d'ABB, 1995

"La croissance crée des emplois"

FAUX: La croissance crée des emplois dans un premier temps, mais elle sert surtout à financer les "restructurations" et les délocalisations. Au bout du compte, elle détruit davantage d'emplois qu'elle n'en crée.

"L'entreprise crée des richesses. Elle est la source de la prospérité des pays et de leurs habitants"

FAUX: le plus souvent, les entreprises ne créent pas de richesses, car la valeur créée est inférieure aux coût réel des ressources utilisées ou détruites, si on prend en compte le coût environnemental et humain, ainsi que le coût réel des matières premières non-renouvelables.
Le "profit" des grandes entreprises est en réalité prélevé sur la nature, saccagée par l'exploitation, l'urbanisation et la pollution, ou "vampirisé" sur d'autres acteurs économiques:
- sur les salariés qu'on aura licencié pour économiser des coûts ou "augmenter la productivité", ou dont on aura réduit la rémunération ou la protection sociale.
- sur les consommateurs qui doivent payer plus pour une qualité ou une quantité moindre.
- sur les fournisseurs (en particulier sur les producteurs de matières premières minières ou agricoles)
- sur d'autres entreprises dont on aura provoqué la faillite par des pratiques déloyales, ou qui sont rachetées pour être ensuite dépecées, vendues par morceaux, et dont les salariés sont transformés en chômeurs.
L'endettement est un moyen pour réduire inexorablement les ressources financières des états, et donc leur capacité d'action, conformément au projet "libéral" qui vise à réduire les états à l'impuissance, afin de laisser un champ d'action maximal aux entreprises.

En appauvrissant l'état, l'endettement entraîne une réduction progressive du financement des services publics et des prestations sociales (retraites, assurance-maladie, assurance chômage), dont les déficits ou l'inefficience servent ensuite de prétexte pour présenter les privatisations comme une "solution".
L'endettement est aussi un cadeau offert aux banques, assurées de percevoir une rente à long terme prélevée sur chaque citoyen. Il est important de préciser que les banques prêtent de l'argent qui ne leur appartient pas, puisqu'il s'agit en réalité de l'argent déposé par leurs clients. C'est donc leur propre argent que les citoyens vont devoir rembourser aux banques...

Comme on le voit, l'endettement est une bonne affaire pour tout le monde, sauf pour les citoyens de base qui paieront la facture.

MRCC

mercredi 10 décembre 2008

Remerciements

En cette fin d’année, l’heure est au bilan : fort prometteur pour la Mission Régionale Capital-Compétences !

Nos activités ce sont diversifiées, pour offrir au plus grands nombres, une possibilité de resocialisation, mais surtout, une revalorisation de la personne et non plus de l’individu social : personne étant qualitatif, individu quantitatif.

La M.R.C.C. tient à remercier les élus locaux, pour leurs implications dans ce procécus de retour à l’emploi….

Le Conseil Régional de Poitou- Charente :

Pour son soutien au développement du Pôle Compétences : métiers du bois, constructions environnement.

Construction industriel de maisons bois.

Centre de formation technique, bois, aérothermie, géothermie, solaire, bioénergie.

Le Conseil Générale de la Charente-Maritime :

Pour la fourniture du matériel informatique nécessaire à nos formations (ordinateurs, programmes, imprimantes, internet… etc.) et surtout les locaux aménagés : nos stagiaires ont apprécié la convivialité qui s’en dégage...

La mairie de St Jean d’Angely :

Pour l’écoute, le sérieux de sont équipe et son esprit entrepreneur dans sa dynamique de propositions vers l’implantation de nouvelles structures porteuses, créatrices d’emploi …

La Communauté de Commune et la mairie de Loulay :

Pour son soutien sans faille et les locaux mis à notre disposition dans le cadre de l’Atelier Associatif.

Pour son aide à la création des Ateliers Réinsertions par l’aide à la personne.

- Vide grenier

- Bricolage

- Plomberie

- Electricité

- … ect.

- La récupération de la matière première auprès des centres de collectes.

- Revalorisation des encombrants (électroménager, mobilier…).

Tout ceci n’aurai pas existé sans la volonté de nos élus.

« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » (J.C).

Toutes ressemblances avec des faits existants ou ayant existés ne serait que pure coïncidence, la M.R.C.C vous souhaites ses meilleures vœux pour cette nouvelle année.

Mission Régionale Capital-Compétences.

Les vrais chiffres du chômage

A l'heure où le tout et n'importe quoi est monnaie courante, il n'est pas vain de faire le point sur une des principales cause de la crise, les chiffres catastrophiques du chômage.


Les vrais chiffres du chômage Source Ministère du Travail. octobre 2008


Demandeurs d'emploi de catégorie 1... 2 004 500

Demandeurs d'emploi de catégorie 2... 322 800

Demandeurs d'emploi de catégorie 3... 228 400

Demandeurs d'emploi de catégorie 4... 175 200

Demandeurs d'emploi de catégorie 5... 225 700

Demandeurs d'emploi de catégorie 6... 448 800

Demandeurs d'emploi de catégorie 7... 65 400

Demandeurs d'emploi de catégorie 8... 91 100

Demandeurs d'emplois de plus de 55 ans, dispensés de recherche d'emploi... 360 500


TOTAL... 3 922 400


Définition des catégories:


La catégorie 1 regroupe les personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d'un emploi en CDI à plein temps.

La catégorie 2 regroupe les personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d'un CDI à temps partiel.

La catégorie 3 regroupe les personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d'un emploi en CDD, temporaire ou saisonnier, y compris de très courte durée.

La catégorie 4 regroupe les chômeurs non immédiatement disponibles (en arrêt maladie ou en formation).

La catégorie 5 regroupe les personnes en CES (Contrat emploi solidarité) ou CEC (Contrat emploi consolidé), à la recherche d'un emploi de meilleure qualité.

Les catégories 6, 7 et 8 regroupent les demandeurs d'emplois qui ne sont pas immédiatement disponibles (par exemple, les personnes effectuant un préavis suite à

un licenciement, ou les personnes ayant déjà un petit boulot mais cherchant un emploi de meilleure qualité).

La catégorie 6 regroupe les personnes à la recherche d'un CDI à plein temps (en n'étant pas immédiatement disponibles).

La catégorie 7, ceux qui cherchent un CDI à temps partiel et ne sont pas disponibles immédiatement.

La catégorie 8, les personnes à la recherche d'un CDD, d'une mission d'intérim ou d'un emploi saisonnier, y compris de très courte durée, qui ne sont pas immédiatement disponibles.

Et, si on voulait être complet, il faudrait ajouter la moitié des bénéficiaires du RMI. Martin HIRSCH admettait récemment : "un peu plus de la moitié des RMIstes sont au chômage mais ne sont pas comptabilisés comme chômeurs". En intégrant une moitié des 1.100.000 RMIstes, on arrive à un nombre total de chômeurs qui dépasse 4.472.400 !

Et nous ne parlons pas des millions d'emplois précaires (12 heures par semaine, ..).



MRCC

lundi 11 février 2008

Qelques éclairages sur les conséquences du chomage sur la famille

LE CHOMAGE, ce phénomène massif qui devrait être mieux vécu qu'auparavant, car il touche plus de monde et plus souvent, mais c'est le contraire. Jusque dans les années 80, on valorisait des connaissances, des compétences, un savoir-faire, donc, lorsque l'on perdait son emploi, on n'était pas remis en cause personnellement.

Aujourd'hui, les entreprises demandent un investissement subjectif : de la disponibilité, de la réactivité, de l'enthousiasme, mobilité, flexibilité, dynamisme... Donc, quand on perd son emploi, on se sent disqualifié en tant qu'individu et plus seulement comme travailleur.

Car aujourd'hui les entreprises pratiquent le "management émotionnel", elles individualisent beaucoup la gestion de leurs salariés. D'un côté, cela valorise l'individu, mais d'un autre côté, les exigences sont telles que seule une petite partie de la population peut remplir ces critères : les seniors, par exemple, sont moins enthousiastes, moins mobiles, moins flexibles que les jeunes. Les pères de famille, moins disponibles que les célibataires... et du coup, quand on prive la personne de son travail, elle est directement et individuellement remise en cause.

Le conjoint et les enfants peuvent vivre ce chômage comme une disqualification de leur conjoint, père, mère... Et puis, c'est très difficile aujourd'hui de dire en société que son mari ou père est au chômage. En début d'année, à l'école, il faut remplir une feuille de renseignement : c'est dur d'écrire "papa au chômage".

Du coup, il peut y avoir un malaise qui s'installe. Et si le chômage dure, on peut commencer à douter des capacités de la personne à trouver sa place dans la société. Et puis, le niveau de vie baisse et celui des enfants aussi (argent de poche, vacances, sorties...).

Il y a quelques années, la souffrance du chômeur était prise en charge par des collectifs : syndicats, collectifs de travailleurs... où la personne pouvait partager, se battre, échanger, comprendre. Aujourd'hui, le chômeur est isolé et a le sentiment que c'est lui qui n'est pas à la hauteur de la société.

La famille est la seule dimension de protection qui reste, le seul endroit où puiser ses ressources, mais est-ce vraiment son rôle ?

Avant, la femme ne travaillait pas ou peu, donc, quand le mari se retrouvait au chômage, cela engendrait des problèmes financiers. Aujourd'hui, la situation est très différente : la femme travaille et le problème n'est plus en termes de finances mais en termes d'image.

Et puis, bien sûr, il y a une précarisation, un avenir incertain qui s'invite à la table du couple. On passe d'un horizon de certitudes, où on peut programmer sa vie et celles de ses enfants, à une autre dimension, où tout devient de l'ordre de la précarité, de l'incertain et du danger.

Il faut le reconnaitre, le chômage détruit la vie de beaucoup de familles, déchire des couples, crée des alcooliques, déclenche des cancers, des dépressions... Et le mode de vie lui-même a changé. Les familles ne peuvent plus vivre comme avant, la mobilité est devenue indispensable : pour évoluer, faire carrière ou simplement travailler, il faut accepter de bouger.

C'est le déracinement permanent qui n'est pas sans effet sur le rapport au monde des enfants. Qu'est-ce que l'on devient quand on ne peut s'ancrer nulle part ? Qui est-on ? Quelle relation a-t-on au monde et à ceux qui nous entourent ?

l

mercredi 2 janvier 2008

Charente Maritime : triste bilan...


Poitou-Charentes...
... Charente Maritime
La situation des travailleurs entre
40 ans et 60 ans : Un triste bilan

Le nombre des personnes sans emploi âgées 55 ans et plus est en croissance constante. A peine 38% d’entre elles ont un emploi.

Les employeurs qui recrutent recherchent du personnel âgé entre 30 et 40 ans.

Les CDD seniors sont un échec retentissant.

Ces données ont été reprises dans un Reportage diffusé au journal télévisé de "France 2", le 1er janvier 2008 à 20h.

Que deviennent aussi les personnes entre 40 et 55 ans à la recherche d’un emploi ?

Faute de données chiffrées officielles fiables et à jour, la « Mission Régionale Capital Compétences » a procédé à un travail d’analyse à partir des strates démographiques de la population de Charente Maritime.

Ainsi dans le département de la Charente Maritime, le nombre total de personnes sans emploi, âgées de 40 à 59 ans serait de 26 650.

(La tranche d’age des 59/60 ans a été volontairement supprimée car la plupart des personnes concernées (environ 9 000) se trouvent exclues du monde du travail par de multiples procédés juridico administratifs : chômage de longue durée, fin de droit, RMI, pré retraite, exonération de recherche d’emploi, CPA etc.)


Par extrapolation, on peut tripler ce chiffre pour la seule région du Poitou-Charentes.

Le travail de la Mission Régionale Capital Compétences est d’agir au niveau du bassin d’emploi du Poitou-Charentes, tout en ancrant son activité quotidienne sur le terrain et dans un cadre expérimental situé en Charente Maritime, dans des zones très durement touchées par ces problème, à savoir les secteurs de Saint Jean D’Angély et de Loulay, du fait de la disparition des industries locales et de l’absence d' activités économiques de remplacement, productrices de richesses.

jeudi 27 décembre 2007

L’impact de la précarité sur le devenir des enfants

D’un point de vue théorique, plusieurs mécanismes peuvent expliquer le lien observé entre la précarité subie par les enfants et leur devenir. Les principales théories sont la théorie de l’investissement (ou théorie économique) et la théorie des ”bons parents”(ou théorie non-économique).
Selon la théorie de l’investissement, le devenir des enfants est le résultat de la dotation que les parents transmettent à leurs enfants (capital culturel par exemple) et de l’investissement des parents. En effet, les parents investissent du temps et de l’argent dans le capital humain de leurs enfants, directement dans l’éducation, mais aussi dans des conditions matérielles (logement, santé…). Les parents les plus pauvres ne peuvent pas offrir à leurs enfants certains biens qui leur seraient utiles pour s’épanouir : bonnes conditions de logement, bonne alimentation, livres, ordinateurs, visites culturelles… Les enfants pauvres réussissent donc moins souvent car ils n’ont pas pu disposer de ces biens.
Selon cette théorie, des politiques de transferts financiers en direction des familles en situation précaire permettraient de compenser ce manque de biens matériels, en supposant que les moyens financiers transférés soient effectivement utilisés pour les enfants.
Selon la théorie des ”bons parents” (ou théorie non-économique), les revenus des parents n’ont pas d’effet direct sur le devenir des enfants, mais reflètent simplement l’effet d’autres caractéristiques non mesurées des parents qui, elles, ont un impact direct sur le devenir des enfants. La précarité serait donc corrélée à un moindre investissement non-monétaire des parents dans l’éducation de leurs enfants, en raison de la personnalité des parents, de conflits familiaux ou d’une moins grande disponibilité à cause des difficultés quotidiennes pour joindre les deux bouts.
Une version de cette théorie (”rôle model”) insiste sur l’interaction entre parents et enfants : les parents pauvres développeraient des valeurs, normes et attitudes (culture de la pauvreté) qui seraient inadaptées pour que les enfants sortent de la pauvreté. Par exemple, les enfants vivant dans une famille pauvre pourraient ne pas être suffisamment incités à poursuivre leurs études parce qu’ils rencontrent peu d’exemples d’études longues dans leur entourage. Or, Murat et Rocher montrent l’importance du projet professionnel dans le devenir scolaire (même si les écarts d’aspiration ne peuvent pas à eux seuls expliquer les inégalités sociales observées à l’école) : ”toutes choses égales par ailleurs, pour les élèves de seconde générale et technologique, le taux de passage en première générale est majoré de vingt points quand le jeune souhaite exercer une profession intellectuelle, scientifique ou de cadre dirigeant” (Murat Rocher, 2002).
Pour définir les politiques à mettre en œuvre, la question cruciale est alors de savoir si la pauvreté est une cause ou une conséquence de ces attitudes et valeurs. Si la pauvreté est la cause, des transferts financiers en direction des parents les inciteraient à abandonner la ”culture de la pauvreté” et donneraient à leurs enfants les mêmes chances qu’aux autres. A l’inverse, si la pauvreté est une conséquence de la ”culture de la pauvreté”, augmenter les revenus des parents n’aura pas d’impact : pour que le devenir des enfants s’améliore, il faudra changer les valeurs des parents, par exemple en créant des incitations à la poursuite des études (bourses liées à la réussite scolaire). Si la théorie de l’investissement et la théorie des ”bons parents” insistent sur l’impact, direct ou indirect, de la pauvreté sur le capital humain des enfants, on peut aussi envisager que les enfants pauvres soient désavantagés en raison de discriminations.
Des caractéristiques liées à la pauvreté, comme le lieu d’habitation ou le nom de famille, peuvent être interprétées comme des signaux négatifs par les employeurs ou le système scolaire. Dans ce cas, les transferts monétaires ne seraient pas efficaces et il faudrait plutôt mettre en œuvre des mesures de lutte contre les discriminations négatives voire des mesures de discrimination positive, comme c’est le cas pour le recrutement à Sciences Po d’élèves issus de lycées classés en Zep.


http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES361B.pdf)

http://www.cerc.gouv.fr/doctrav/2003-01.doc)

http://sticerd.lse.ac.uk/dps/case/cp/CASEpaper49.pdf

http://www.insee.fr/fr/nom_def_met/methodes/doc_travail/docs_doc_travail/g2002-
11.pdf


Pour une meilleur lecture de la problématique ces analyses qui sont incomplètes par manque de chiffre exact vous éclairerons sur l'étendu du problème pour plus de réponses, capital-compétences se tient a votre écoute.

MRCC

lundi 17 décembre 2007

Chômage et âge

L’évolution conjoncturelle influe davantage sur le niveau du chômage des jeunes. En effet, en période de ralentissement économique, ils sont fortement touchés et au contraire, lorsque la conjoncture s’améliore, le taux de chômage des jeunes revient rapidement dans la moyenne. Par contre, le climat économique a une influence moindre sur le taux de chômage des séniors et donc, celui-ci fluctue peu en comparaison à l'ensemble de la population en recherche d'emploi. Ainsi, si l'on peut donc parler de chômage à prédominance conjoncturelle chez les jeunes, le chômage des séniors semble plutôt lié à de multiples facteurs individuels tels que par exemple l'âge, le niveau de formation, les exigences salariales, l'état de santé, etc ..
Le premier facteur à considérer lorsqu’il s’agit de parler du chômage des séniors, est relatif à la formation de ces derniers. S’ils ont effectué une formation professionnelle au cours de leur jeunesse, cette dernière peut être relativement obsolète si elle n’a pas été complétée par des actions régulières de formation continue. Le changement permanent des pratiques et l’évolution rapide des moyens technologiques sont donc à la base de ce constat. A titre d’exemple, il suffit de mesurer le niveau de compétence atteint par les jeunes diplômés en bureautique, pour se rendre compte que les séniors ne peuvent pas offrir des aptitudes compétitives sur le marché du travail, s’ils n’ont pas bénéficié d’actions répétées de formation continue.
Selon nos recherches, il apparait que les séniors sont moins mobiles que les jeunes. Les raisons sont multiples mais souvent liées à la situation familiale (travail du conjoint, scolarité des enfants, propriétaire d'une maison etc.). Contrairement aux jeunes, les séniors sont donc peu nombreux à rechercher du travail dans une zone géographique étendue, ce qui a pour conséquence de limiter les chances de réinsertion. Une employabilité parfois limitée Un second facteur relatif au chômage des personnes plus âgées est celui de l’employabilité parfois. Par le passé, il n’était pas rare que la carrière d’une personne se déroule durant plusieurs dizaines d’années au sein d’une même entreprise. Aujourd’hui, le marché du travail a changé, si bien que la durée moyenne des expériences professionnelles est à la baisse. De plus en plus, les travailleurs sont amenés à changer d’emploi, d’employeur, de secteur d’activité et ceci de plus en plus rapidement et de plus en plus souvent. Ces changements ne sont d’ailleurs pas toujours volontaires. Il subsiste néanmoins encore de nombreuses personnes relativement âgées qui perdent leur emploi après avoir passé de longues années auprès du dernier employeur. Pour celles-ci, le monde du travail s’est limité, durant une période considérable, à l’environnement de travail de leur ancien employeur. Les compétences de ce type de demandeur d’emploi sont donc souvent très spécifiques et leur mobilité professionnelle, non pas au niveau géographique, mais en terme de compétences, est limitée, ce qui nuit au placement rapide et, à fortiori, favorise le chômage de longue durée. Les coûts relatifs au salaire et aux assurances sociales des séniors, souvent expérimentés et anciens dans l’entreprise, sont généralement plus élevés que ceux des plus jeunes et ce, surtout lorsqu’ils sont au bénéfice d’une formation. Ce critère peut jouer un rôle considérable au moment où un besoin d’économies se fait sentir dans une entreprise et que l’employeur doit se séparer d’une partie de ses collaborateurs. Ainsi, lorsque ces personnes recherchent un travail, surtout lorsqu’elles sont très qualifiées, elles font valoir des prétentions salariales élevées, parfois surdimensionnées par rapport à ce qu’un employeur peut offrir. Ce phénomène rend difficile la reprise d’emploi et favorise donc le chômage de longue durée. De plus, par exemple, les cotisations vieillesse de la prévoyance professionnelle payées par l'employeur, augmentent avec l'âge, passant de 7% du salaire pour les travailleurs jeunes à 18% pour les travailleurs qui sont à 10 ans de la retraite. Cela constitue automatiquement une barrière supplémentaire à l'emploi. A noter que les employeurs eux-mêmes peinent à croire et hésitent à engager une personne qui serait d’accord de perdre 20 à 30% de son salaire. Ils pensent que la personne va continuer de chercher du travail ailleurs et quitter leur entreprise dès qu’elle aura trouvé un autre emploi offrant une meilleure rémunération. Il n’est pas rare de constater, dans certains métiers en particulier, que les demandeurs d’emploi les plus âgés ont, après de longues années passées sur le marché du travail, une santé diminuée. Si cela peut jouer un rôle favorisant leur licenciement, c’est certainement aussi un critère qui tend à favoriser une durée élevée de chômage.
De manière encore plus prononcée que pour l’ensemble de la population en recherche d’emploi, le chômage n’est pas vécu comme du temps libre, mais comme du temps vide par les seniors. Parfois, l’expérience du chômage est génératrice d’ennui, d’angoisses et de culpabilité. Elle provoque une incapacité à développer des activités de substitution et à entrer dans une démarche constructive. Pour un certain nombre d'entre eux cette situation est difficile à vivre et certains vont même jusqu'à renoncer à se réinsérer professionnellement. Ce constat détermine notre action pour répondre au retour a l’emploi des seniors.

MRCC

mercredi 12 décembre 2007

Les bons outils et les méthodes de recherche d'emploi.

Job boards, blogs, jobs sites, e-cv sinon rien … de quoi se perdre dans la jungle des moyens de rechercher un emploi aujourd'hui.

Tout d'abord, de la méthode et de l'organisation. Il est important de planifier sa prospection d'emploi, ses rendez-vous, ses relances, les informations à collecter …... en ayant au préalable dégager sa motivations, ses atouts et son objectif qui forment son projet professionnel.

Méthodes et modes d'approche du marché.
Représentez graphiquement les étapes de votre recherche d'emploi afin d'avoir des repères visuels de temps et d'actions, auxquels vous pourrez revenir chaque fois que vous éprouverez le besoin de faire le point sur l'avancement de vos démarches.

C'est un bon moyen de ne pas se disperser, de garder le cap et d'éviter un stress inutile

Associez-y :

• un tableau de bord de vos contacts avec les recruteurs et avec les relations de réseau qui planifie le suivi que vous devrez en faire, par quels moyens suivant les circonstances …

• utilisez le réseau pour dialoguer avec des opérationnels et démultiplier vos contacts, remonter les pistes du marché caché.

• Utilisez les salons professionnels et les évènements les plus anodins ou ludiques qui soient car c'est dans ces circonstances que l'on peut nouer des contacts inattendus et plus personnels qui peuvent à terme « faire tilt ». On se rappellera effectivement plus de vous en termes humains et de qualités relationnelles.

• un tableau de bord des informations à collecter et déjà rassemblées, sur les domaines, les professions, les données de marché, d'entreprises … qui vous permet d'établir des liens entre elles.

• Répartissez vos types d'approche (réponse aux annonces, par voie de presse ou d'internet, par job board, blog ou par site de recrutement de cbt de recrutement, e-candidature spontanée…). Utilisez tous les canaux de recherche d'emploi en identifiant bien ceux que vous avez utilisés suivant les cas.

• Ciblez vos candidatures, à fortiori sur le net ; valorisez un parcours, des compétences en adéquation avec le poste en question. Pour une candidature spontanée, on peut cibler non pas un poste mais une nature d'activité et un niveau de responsabilité grâce aux entretiens d'information que vous aurez eu avec des opérationnels d'entreprises du même type, et en s'étant naturellement renseigné sur celles-ci.

• Relancez par téléphone et non par courrier, ou bien éventuellement par mail si vous ne pouvez joindre la personne, en lui demandant toutefois son heure préférentielle à laquelle vous pourriez la joindre.

• Attendez-vous à être contacté par téléphone assez rapidement parfois si votre candidature fait mouche ; les recruteurs peuvent être très réactifs grâce au net. Aussi entraînez-vous à parler de vous et de l'essentiel de votre

• Analysez et quantifiez vos résultats régulièrement (nbr candidatures/nbr d'entretiens/types de canaux …)

• Analysez les offres d'emploi : un poste peut en cacher d'autres et/ou indiquer que les entreprises du même type/domaine sont susceptibles de recruter sans pour autant passer d'annonces. Il faut donc les rechercher pour envoyer des candidatures spontanées qui sont si possible la résultante d'une démarche réseau.
Pour effectuer des recherches d'entreprises (NAF/dpts/nom/siret) qui délivre les fiches signalétiques des entreprises, leurs dirigeants …

Évaluez les entreprises visées et les postes proposés. Vérifiez le taux d'endettement et l'évolution du CA des entreprises, le nombre de leur clients, leur rythme de turn-over … le rapport de gestion d'une entreprise peut donner des indices sur sa stratégie, il est déposé au greffe du tribunal de commerce.

Les outils internet

Ils tendent de plus en plus vers une standardisation des présentations pour faciliter l'analyse par informatique.

Il faut les utiliser de telle sorte que votre candidature mette vos atouts en exergue au regard du poste visé et cultive la distinction.

Les job boards sont les sites de recrutement des entreprises ou de cabinets de recrutement. Ils finissent aujourd'hui par être saturés de e-candidatures, d‘où l'importance de bien valoriser vos atouts après ciblage.

Les blogs-emploi, sont des sites de communautés en général thématiques, qui ont pour but d'attirer les candidats suivant des affinités de secteurs et de professions. Ils constituent des espaces sur lesquels les candidats peuvent ouvrir une page dédiée à leur projet, communiquer entre-eux ainsi qu'avec les recruteurs, participer à des forums … autant de manière de dialoguer afin d'aboutir à des rencontres pouvant s'ouvrir sur des embauches plus personnalisées au final.

Le CV par mail : Utilisez les pièces-jointes word pour votre cv et votre lettre et non pdf (trop lourd), ou bien le nouveau standard international HR-XML qui permet d'insérer directement les données dans les champs correspondants de la base utilisée par le recruteur. Ne cherchez pas à peauffiner le graphisme d'un cv par e-mail ni même à trop détailler, il doit être le plus léger possible. Il est en fait analysé par des logiciels recherchant dans son contenu les critères de sélection du recruteur. Le cv a d'autant plus de chance d'être sélectionné qu'il comporte plusieurs fois les mots-clés de compétences, secteurs, connaissances … qui sont en adéquation avec le poste. Priviliégiez donc le contenu dans ce sens de telle sorte que pour un poste en études ingénierie internationale de la construction, au moins deux de ces mots apparaissent dans l'objectif, dans les expériences, dans la formation ou en activité extra. Et formatez votre cv au standard européen pour une question de lisibilité, qui prévoit justement de bien préciser la nature de l'activité exercée, le secteur … à chaque expérience ainsi que dans l'objectif souhaité.

Introduisez des liens hypertexte dans votre cv menant vers des informations complémentaires (entreprises, blogs, rapports, école …)

• Utilisez vos favoris pour classifier vos informations par dossier, quitte à les enregistrer plusieurs fois sous des thèmes différents ; manière de retrouver vos données selon divers angles d'approche.

• Faites d'une pierre plusieurs coups en systématisant l'ouverture de répertoires et sous-répertoires par mots-clés afin de réutiliser aisément les informations.

• Abonnez-vous à des alertes ou news-letters par domaines professionnels qui peuvent être bien souvent gratuites et vous envoient l'actualité par e-mail.

• Inscrivez-vous également à des newsletter de vos domaines d'intérêt, et à des flux RSS qui vous permettent de recevoir les titres d'informations en provenance de sites que vous aurez sélectionnés et qui proposent cette fonction (le logiciel gratuit Firefox vous permet d'identifier un flux RSS sur un site par une icône orange en bas à droite de l'écran

• Et sauvegardez vos données ! gare aux virus qui peuvent anéantir des mois de travail et ce malgré l'anti-virus qu'on avait eu la précaution d'installer. Plus on surfe et plus on a la malchance de contracter statistiquement un virus. Utilisez des CD-Roms pour enregistrer vos dossiers et vos liens vers les favoris.

Petit glossaire du chercheur d'emploi. (non exhaustif)

• Avoir un projet professionnel

• Faire le tour de ses atouts / marché

• Planifier et organiser ses démarches

• Avoir un emploi du temps de travail et de détente, un poste de travail chez soi

• Bouger beaucoup, rencontrer du monde

• Évaluer et analyser toutes ses démarches, informations et offres

• Multiplier les modes d'approches

• S'informer au quotidien

• Cultiver sa différence

• Sélectionner et évaluer les entreprises

• Ne pas rester seul !

samedi 8 décembre 2007

Constats et causes resultant de la perte d'emploi

Le travail permet à l'individu d'assurer sa subsistance ainsi que celle de son entourage, de se réaliser en étant productif, de donner un sens à sa vie et de conserver sa santé tant physique que psychologique. Le travail devient le moteur et le reflet de notre développement psychologique.
L'effet immédiat de la perte d'un emploi est la diminution du revenu. L'individu pourra recevoir une indemnité salariale, mais l'insécurité financière demeure présente. Il voit fondre ses économies. Il craint ainsi d'être obligé de faire une demande à l'aide sociale, ce qui peut équivaloir à un échec. Il craint d'être considéré comme un lâche aux yeux des autres.
L'aspect financier représente l'aspect extérieur à l'individu qui a peut-être le plus grand impact sur sa condition. Il influence son mode de vie tout entier, sa propre perception de lui-même et il affecte parallèlement la valeur qu'il se donne comme être social ayant des responsabilités. Lorsqu'il ne peut rencontrer ses attentes. Il se sent diminué.
Le changement de statut entraîne une diminution de l'estime de soi. La perte de ce statut social peut amener la personne à s'identifier à un état d'infériorité et à se sentir humiliée. En perdant le statut de travailleur, elle devient aussi privée du contact avec son équipe de travail Le chômage entraîne donc une désocialisation presque totale. Un changement de statut et de rôle est un facteur de déséquilibre pour l'individu. Ce changement représente une menace pour l'estime de soi. La personne sans emploi se retrouve " coupée " de la valorisation sociale reliée à un emploi.
La plupart des gens travaillent selon un horaire défini. Le temps de travail structure la vie de l'individu et lui permet de développer une routine (l'heure des repas, du lever, du sommeil, le temps des loisirs, etc.). L'individu se sent désorganisé et ne peut plus prévoir ce qu'il fera durant sa journée, demain, etc. Il finit par s'ennuyer.
Les personnes qui ne parviennent pas à restructurer leur temps ont tendance à s'occuper de façon passive : télévision, sommeil, etc. Par contre, celles qui réussissent à se structurer s'occupent par différentes activités : bénévolat. Entretien ménager, retour aux études, participation à des groupes de recherche d'emploi. Etc.
Pour réaliser cette restructuration du temps, la personne qui se retrouve sans emploi traverse différentes étapes qui lui permettent de réintégrer la vie active. Le chômage crée un vide exceptionnel il crée un immense trou dans la nature humaine.
La personne ne trouve plus de sens à ce qu'elle fait, ses activités n'ont plus qu'un seul objectif, celui de passer le temps. Cette nouvelle situation engendre un sentiment d'inutilité et l'impression de ne plus maîtriser la situation. En devenant dépendante de son entourage ou même des organismes payeurs, elle peut renforcer ou au contraire perdre son désir de combattre. La personne peut adopter une attitude positive ou négative lorsqu'elle réalise le vide créé par la perte de son emploi.
L'attitude positive est influencée par la qualité du support psychologique que la personne reçoit de sa famille, des institutions et de ses amis. L'attitude négative dépend en grande partie de ses pensées défaitistes, du manque d'argent et des tentatives infructueuses de retour au travail. Sur soixante et une des situations stressantes à surmonter pour un individu, la perte d'un emploi se situe entre le septième et le neuvième rang. Elle peut être aussi pénible que la mort d un parent, qu'un divorce ou que la mort d'un ami. Les effets négatifs ou positifs sur la santé physique augmentent proportionnellement avec la durée de la période sans emploi.
L'individu se retrouvant inactif peut souffrir de fatigue chronique, d'un surplus de poids et d'alcoolisme. Le pessimisme, l'insécurité financière, la recherche infructueuse d'un emploi, la complexité des procédures administratives de même que les problèmes personnels (difficultés dans les relations familiales. alcoolisme. toxicomanie, etc.) influencent la santé psychologique de la personne. Les principaux symptômes sont : Un niveau élevé d'anxiété, la présence d'agressivité, une faible estime de soi et même la dépression. Plusieurs études ont aussi démontré que les personnes qui perdent leur gagne-pain souffrent plus souvent de symptômes psychiatriques que celles qui travaillent .La perte d'un emploi peut même conduire l'individu au suicide.
En conclusion. L'individu ressent le besoin de travailler. En effet, la perte du revenu, du statut social et la difficulté de gérer son temps créent une période de détresse et entraînent une diminution de l'estime de soi. L'individu devient très anxieux face aux difficultés qu'il éprouve à se réintégrer sur le marché du travail. Les échecs rencontrés peuvent l'amener à se sentir inférieur aux autres et à adopter un comportement hostile, ce qui lui permettra en quelque sorte de libérer son sentiment de frustration. Il peut aussi se sentir déprimé et perdre espoir en l'avenir. Il arrive qu'il se sente dépassé par le progrès technologique et que rattraper le temps perdu lui semble impossible. Le rôle de notre structure (Mission régionale capital -compétences) devient alors important, afin de permettre de verbaliser sur ce qu'il vit tout en le supportant dans sa démarche d'exploration vocationnelle.

MRCC